SÉLECTION DE DISQUES

Yuja Wang - Le Récital de Vienne

Deutsche Grammophon 2024

Par LeBeauSon Juin 2024 dans le BE de l’enceinte TUNE AUDIO Anima


Certains considèrent – paillardement - que le vrai talent de la pianiste Yuja Wang tient à ses choix vestimentaires affriolants. C’est à la fois honteusement outrageant et incomparablement moins respectueux que ses interprétations de pièces d’origines très diverses dans le Récital de Vienne. Albéniz, Scriabin, Beethoven, Glass, Márques, Brahms, Gluck, Ligeti et Kapustin. Déjà, c’est un programme costaud. L’interprète aux robes seyantes semble apprécier ce genre de défi marathonien… Et les réussit ! Ecoutez donc le Récital de Berlin, entre toucher plumeux et majesté orchestrale. Notre sujet ici est le Récital de Vienne, tout aussi exaltant.

Car l’ensemble est admirable – sauf à être un barbon - ET affriolant !

Tagaq - Tongues North Stars

Six Shooter Records 2022

Par LeBeauSon juin 2024 dans un BE de l'ensemble Kondo G70 + Melius


Tanya Tagaq Gillis est une autorité (au sens le plus noble) totalement à part.

Canadienne mais avant tout Inuite, chanteuse de gorge, photographe, peintre etc., elle se distingue par la sauvagerie de ses récriminations politiques irréfragables, matrice exaltée qu’elle estampe plus incandescente qu’un fer chauffé à blanc suppliciant nos affections, transperçant la chair pour atteindre le cœur de notre conscience heurtée de dénis.

Roberto Negro – Newborn

Parco Della Musica Records 2024

Par LeBeauSon juin 2024 dans le BE de l’enceinte TUNE AUDIO Anima


Le pianiste "de jazz" Roberto Negro dont nous avons tant apprécié diverses créations, parmi lesquelles ses pochades hautement inspirées et sophistiquées avec Dadada (trio en compagnie d'Emile Parisien et Michele Rabbia) ou Papier Ciseau (avec Valentin Ceccaldi) - tous brillants joyeux drilles - a commis récemment un exercice stylistique alambiqué, parfois un peu cérébral, en compagnie de l’Ensemble Intercontemporain.

Sofiä Ğobäydullinä - in Tempus Praesens – Anne-Sophie Mutter

Deutsche Grammophon 2008

Par LeBeauson juin 2024 dans un BE de l'enceinte TUNE AUDIO Anima

Je n’ignore pas qu’il est souvent de bon ton de ne considérer d'Anne-Sophie Mutter que ses excès, sa hauteur supposée dédaigneuse, ses dérapages artistiques où une sonate de Beethoven devient une sonate d’ASM !

Il y a peut-être un fond de justesse dans tout cela. Personnellement, j’estime qu’elle se permet des audaces parce qu’elle le peut tout simplement. Le geste est sûr, n'hésite jamais, la technique infaillible, et côté expressivité, que lui reste-t-il à prouver ?

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