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par LeBeauSon Juin 2020


Chapitre 8 (– 1) : faire chauffer les appareils ou pas ?

Là aussi, on lit du grand n’importe quoi.

- a. Comme par exemple qu’il faut faire chauffer un ampli à tube au moins une heure avant de s’en servir.

Eh bien non, évidemment : il fonctionnera mieux au bout d’un temps dépendant de son alimentation, entre 20 mn ou une heure ou plus, soit, mais il est parfaitement utilisable dans l’intervalle et si vous l’avez bien choisi, il sera de toute façon meilleur qu’un appareil à transistors de moyenne qualité bien chaud.

- b. On opposerait le principe précédent (un appareil à tubes doit chauffer) au fait que ce n’est pas le cas des amplificateurs à transistors.
C’est exactement le contraire. Un appareil à transistors met des heures à chauffer et surtout à se stabiliser en température, sauf, à la rigueur, s’il est en classe A (où les étages sont alimentés à fond tout le temps, d’où généralement la faible puissance disponible). La Classe A, c’est la Ferrari de tout à l’heure où l’accélérateur est bloqué à fond et qu’on ne contrôle qu’avec le frein. Croyez-moi, moteur et boîte vont vite chauffer.

Compte tenu des données ci-dessus : faut-il laisser un amplificateur sous tension en permanence pour respecter ces notions de températures d’équilibre ?

- c. A tubes : non, vous usez les tubes inutilement et un appareil à tubes est « disponible » assez vite. Eventuellement, allumez le une demi-heure avant une séance d’écoute si vous y tenez.

- d. A transistors : ça dépend. A vous de faire un choix en intégrant les différences que vous constatez entre froid, tiède et chaud d’une part, votre mode de vie d’autre part, votre rapport à l’environnement enfin.

Ceci étant, un amplificateur qui n’est pas en classe A ou seulement sur une petite portion de sa puissance (Classe AB) consomme peu en veille.

Si vous écoutez essentiellement le week-end, vous pouvez toujours décider d’allumer vos appareils le vendredi soir et les éteindre le dimanche soir (en dehors des tubes ou pure classe A)

- e. Ce que j’ai expliqué ci-dessus vaut évidemment pour les préamplis et préamplis phonos, qui souvent sont peu gourmands en électricité, avec toujours la spécificité, si l’appareil est à tubes, de songer à ne pas « bouffer » du tube pour rien.

- f. Les sources numériques : 

- les convertisseurs numérique => analogique (DAC) ou les lecteurs CD : si possible, laissez-les sous tension, sauf longue période d’absence. Ils ont besoin de temps pour se stabiliser en température et consomment peu en veille. Pensez quand même à les couper quelques minutes une fois par mois pour régénérer les condensateurs.

Les cas d’espèces seront ceux qui chauffent beaucoup, ce qui signifie qu’ils sont « gavés » en classe A. Vaut mieux les couper la nuit.

- les lecteurs réseaux ou ordinateurs dédiés : je n’ai pas d’avis tranché. J’ai noté des comportements si divergents que c’est à vous de voir.

Ceux qui ont des alimentations séparés offrent souvent la possibilité de laisser l’alimentation sous tension alors qu’eux-mêmes se mettent en veille au bout d’un temps déterminé sans modulation. C’est une bonne solution.

Personnellement, j’éteins mes lecteurs réseaux la nuit sauf si je sais que je vais avoir une écoute importante le lendemain matin.

 

Chapitre 8 : les accessoires réseaux

- a. Le câble USB EST déterminant. Peu importe que les liaisons soit asynchrones ou la gigue prétendument super contrôlée par des calculateurs dignes d’une horloge subatomique (ça n’existe pas ? Une liaison USB idéale non plus). En revanche, avec le bon câble, la liaison USB est particulièrement performante et ne cède guère que devant quelques rares liaisons propriétaires. Ou le HDMI, mais tout le monde semble l’avoir oublié.

- b. Pour ce qui concerne les câbles RJ, les conclusions sont un peu différentes. Ça compte évidemment mais je ne suis pas un obsédé des RJ et me contente d’un « catégorie 7 » bien fait, même si j’ai incontestablement entendu mieux. Mais cher.

Pourquoi ça ne m’obsède pas ? Parce que j’ai déjà atteint de telles qualités d’expressivité et d’expansivité musicales en me concentrant sur l’essentiel que je n’en fais pas une priorité. J’y viendrai, je prendrai le temps.

Ce que je n’ai de cesse de répéter : bien définir la hiérarchie.

- c. De même pour les filtres RJ : quelques essais m’ont convaincu mais je ne me suis pas précipité car il y a beaucoup à creuser. J’ai par exemple comparé un filtre destiné à la hifi d’une valeur de 200 et quelques euros (n’oublions pas qu’il faut aussi rajouter un câble RJ court en sortie) et un filtre issu du monde médical à 90 €. L’apport était rigoureusement le même.

Je m’empresse de préciser qu’il ne faut pas en tirer une leçon générale. Simplement qu’il faut avancer prudemment, et une fois encore, sans urgence.

On voit trop souvent des personnes tellement embrouillées par les discours des « connaisseurs » qu’elles se bouffent le foi à peaufiner ce genre de détail autour d’un ampli à 300 €… C’est peut-être un bon ampli, mais il a des limites.

- d. Les alimentations « dédiées » : oui, incontestablement des alimentations mieux faites que les alim à découpage des routeurs ou serveurs (NAS) apportent un plus parfois notable (évidemment dépendant de ladite alimentation). Ce point n’est pas non plus prioritaire, mais si vous avez fait le tour de l’essentiel, sachez que c’est une voie de progrès.

 

Chapitre 9 : platine vinyle

Non. Trop long. Plus tard. Quand je serai grand.

 

 

Conclusion (momentanée) :

Vous l’avez compris (j’espère parce que je n’ai pas hésité à être insistant. Lourd ? Oui, lourd.), il est important de faire le tri par vous-mêmes des aspects indispensables, mais simples, de ceux importants mais négociables et de ceux qui sont à prévoir tranquillement.

Bien sûr, sur un certain nombre de points, un bon magasin vous donnera un sérieux coup de main, sous forme de conseils, ou de visite à domicile.

N’attendez pas forcément qu’il résolve tous les problèmes ou questions en une seule fois, surtout si vous n’êtes pas prêts à faire des compromis, placement, déco, investissements ou autres.

Par ailleurs, avec la meilleure volonté du monde, un magasin qui prétendrait tout maîtriser lors de l’installation d’une chaîne neuve avant rodage fera preuve d’une grande confiance en lui.

Un peu de patience, apprenez à vivre en musique avec votre chaîne, laissez parler votre intuition, laisser murir aussi bien les appareils que votre relation à l’objet et vous verrez que vous apprendrez par vous-même, ou en posant les bonnes questions, à transformer le diamant brut en bijou d’exception.

 



Signé : tonton sérieux 

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