par LeBeauSon - Août 2020
Rapide passage par la notion des tubes et notamment des tubes NOS (à savoir New Old Stock) autrement dit des tubes de fabrication de la belle époque qui n’ont jamais servi.
Que penser de ces tubes face aux productions modernes ou re-fabrication de tubes selon "les cahiers des charges des tubes d’époque", parfois même avec les machines de ladite époque ?
Je crois qu’il serait audacieux de balancer des généralités, mais on peut extraire des grandes lignes :
- les tubes anciens fabriqués dans les usines réputées (il y avait de tout aussi à l’époque, des copies mexicaines ou de je ne sais où) sont plus résistants que les nouveaux. Sauf certains très vieux tubes dont on sait qu’ils avaient une durée de vie de quelques heures.
Normes de fabrications, matériaux sans doute, ne serait-ce que parce qu’on les fabriquait en plus grande quantité mais aussi parce que leurs destinations sortaient largement du cadre de l’audio et concernaient des secteurs sensibles, le militaire, l’aéronautique, les radars, la radiodiffusion ou télédiffusion, studios et j’en oublie.
Mais aussi parce qu’il y avait un contrôle qualité beaucoup plus drastique que de nos jours. Aussi faut-il se méfier dans les NOS de ne pas tomber sur des résidus de tris réhabilités par une mode tentante.
- les tubes anciens ne sonnent pas toujours mieux, et loin s’en faut, que certains tubes modernes. Il y a même de nos jours quelques perles. Hélas pas toujours fiables. Certains vieux tubes adulés par les piquousés sonnent irrémédiablement « vieux », poussiéreux, une déformation aguicheuse mais pas juste du tout. Evidemment quelques-uns sont des merveilles. Mais renseignez-vous bien avant de vous lancer parce que la plupart des passionnés du genre ont des œillères. Oui, sur les oreilles : Parfaitement.
- je vous en prie, ne dépensez pas des fortunes en General Electric ou Telefunken ou Mullard pour retuber un Cayin ou un Pier Audio ! Croyez-moi, il y a des moyens plus efficaces de faire progresser votre chaîne avant d’en arriver là. C’est aussi vain que de vouloir monter une cellule Koetsu Black sur une Pro-Ject Debut.
Chapitre 4 : LE NUMÉRIQUE
Bon, là, je crois que dans l’ensemble nous serons tous d’accord.
A part quelques mélancoliques bloqués, personne ne revendiquera la supériorité d’un Philips de première génération tweaké sur un lecteur récent à 800 €.
Je crois que c’est le domaine de la haute-fidélité où il sera le plus improbable de trouver des objets statuaires du passé qui ont vraiment tenu la route.
Je ne le répèterai jamais assez : sauf à être attaché à une couleur ou un équilibre particulier, un genre de grain artificiel mais plaisant.
Outre le fait qu’il faut être sûr de pouvoir réparer l’appareil en cas de panne, il faut vraiment avoir une raison précise de choisir du vintage en numérique. Personnellement, je ne vois pas d’exemple de lecteur CD auquel j’aurais pu être attaché et qui me semblerait aller plus loin sur quelque critère que ce soit que bon nombre d’appareils de génération actuelle et ce, quel que soit le prix.
Et même coté DAC, hormis une toute petite poignée de machines que je considère comme des pointeaux dans mon apprentissage, aucun ne viendrait prendre place sur mes étagères pour une cession, même courte, d’écoute.
Que ceux qui, attachés à leurs appareils ayant bien vécu n’en prennent pas ombrage : là encore, c’est votre plaisir qui compte. Du moment que vous ne cherchez pas à convaincre autrui qu’un Wadia 2000 ou un California Audio Labs tient la route face à un B.audio ou un Chord.
Ou à un Exposure à 1000 balles.