ÉPICURE





Les petits bonheurs du confinement…

par LeBeauSon - Mai 2020


Rester enfermé chez soi, c’est pénible, évidemment mais ça a peut-être aussi des bon côtés.
On peut par exemple :

- écouter de la musique,

- lire,

- éviter de regarder des séries débiles à la télé (au profit des bonnes !),

- avoir une pensée sincère pour ceux qui veillent sur notre santé,

- faire un câlin,

 …

- lire,

- concocter des petits plats, sans abuser bien sûr,

- écouter de la musique,

- jouer avec ses enfants en pensant bien aussi à leur faire suivre les cours,

- lire,

- éviter de prêter foi aux brèves de comptoir qui ont désormais revêtu le vilain nom de fake news,

- écouter de la musique,

- méditer,

- danser,

- avoir une pensée émue pour les malades et disparus, victimes d’un phénomène qui relativise grandement les grandes aspirations illusions des civilisations,

- aller faire une promenade dans les limites autorisées,

 …

- lire les articles sur « lebeauson » (et plus d’excuses sous prétexte qu’ils sont parfois un peu longs…),

- échanger par Skype avec ses amis,

- boire un verre à leur santé, mais pas à outrance (sauf si vous y habitez !),

- lire,

- écouter de la musique en réfléchissant à son prochain achat pour améliorer sa chaîne,

- résister impérativement à dénoncer les irresponsables,

- refaire un gros câlin plutôt,

- prendre un bain en lisant et écoutant de la musique,

- échanger des réflexions réfléchies sur les réseaux sociaux,

- mettre à jour son journal intime,

- creuser en profondeur des sujets ou thématiques qu’on a toujours survolés, avec son conjoint, ses amis
  (par téléphone alors),

 …

- lire,

- écouter la musique racontée dans les articles sur « lebeauson »

- …

Oui, bon, c’est un exemple de bien beau programme, varié et inventif

Mais il n’empêche que notre horloge interne s’est copieusement dérèglée avec ce bouleversement de rythme, cette sorte d’inertie bancale qui nous perturbe…

Il est temps de se faire plaisir ! Acheter une belle chaîne pour écouter la musique, bien sûr…

Mais aussi apprendre à percevoir le temps d’une autre façon, profiter de la nécessité qu’on peut désormais le « prendre » pour le mesurer différemment…

En accepter la distorsion contradictoire que Thomas Mann décrit si subtilement dans Der Zauberberg (La Montage Magique).

Somme toute, nous faisons – momentanément - presque tous partie, semblables aux personnages de ce lent roman, d’une communauté hors du temps où les jours s’écoulent dans une autre dimension, distendue dans un tempo improbable, où les semaines se ressemblent au risque de se confondre.

Jouant habilement des ellipses, des ralentis et des dilatations absurdes d’un espace vain, Thomas Mann expose le paradoxe que plus les journées sont vides ou longues, plus elles semblent - en regardant en arrière - être passées à toute vitesse.

Alors, pour ne jamais oublier cette atemporalité nouvelle, la vanité des secondes qui s’égrènent, cet immobilisme en marche, faites-vous un petit plaisir : une montre Slow !

Ce joli objet (pas cher, je vous rassure), disponible en diverses présentations (j’ai choisi le modèle « Round ») est muni d’une seule aiguille qui dilate le temps en tournant paresseusement sur 24 heures…

Suivre des yeux, quelques instants par jour, cette aiguille quasi-figée provoque une étrange fascination, une considération apaisée du temps qui passe, inéluctablement soit, mais infiniment moins vite, rejetant l’urgence, l’inutile précipitation qui bien trop souvent nous agite…

Comme l’a écrit Leonard Cohen :

“It's not because I'm old

And it's not what dying does

I always liked it slow

Slow is in my blood”

Slow LeBeauSon 5.2

Slow 5Slow 6Slow 3

Slow 4
Slow 7Slow 8



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