Ampli Intégré Exposure cru 2510 : un esthète raffiné et facile à vivre.
par LeBeauSon - Février 2021
Des versions précédentes de l’intégré Exposure 2510, les courtisans louaient le sens du rythme, les capacités de mise en scène ouverte, la retranscription délicate des timbres. La nouvelle mouture bonifiée de ce classique ne perd rien des lettres de noblesse héritées de sa lignée. Il pourrait encore gagner en vigueur, sans doute, pour devenir plus universel afin de s’associer à un plus grand nombre d’enceintes ; tel quel, il ouvre déjà sur un choix large.
Raffiné, sautillant, l’intégré 2510 est un tremplin réjouissant vers le haut-de-gamme Ce n’est pas un surdoué côté fiche technique, mais, vous le savez maintenant, c’est le cadet de nos centres d’intérêt.
NB : code couleur de nos Diamants pour ce modèle : Bleu (1 600 à 3 200 €)
Se voir confier l’écoute d’un appareil dans la lignée des 2010, 2010S et 2010S2 n’est pas une moindre marque de confiance. Tout a déjà été écrit sur cette série d’intégrés abordables. Notamment que les anglais savent faire des appareils épurés, plus qu’honnêtes, sacrément musicaux. La tradition de la HiFi en Angleterre n’est pas qu’un vain mot, alors que, soyons honnête, elle a donné tout et n’importe quoi. Pour autant nous en sommes tous passés par là dès lors que nous avons plus de mmgnneugnneux 5 ans.
Ce qui n’est absolument pas mon cas : je n’ai que mmgnneugnneux 1 ans. Oui, ça fait toute la différence. Bon d’accord, il y a dans l’équipe un sale gosse hyper doué (surtout côté oreilles) qui a mmgnneugnneux 5 ans – 20. Mais j’envisage de le virer, ce petit con qui a toujours raison.
Exposure entre dans la liste des gloires de deuxième division de la haute-fidélité britannique, dont hélas l’histoire répète un peu trop la litanie de l’expérience issue du monde pro, avec une petite variante cette fois : le fondateur de la marque en 1974 (le petit con n’était même pas envisagé par ses parents), Mr John Farlowe, voulait proposer des électroniques qui reproduisent au mieux son travail avec des stars, Bowie, les Who ou Pink Floyd… La nature de son travail n’étant mentionnée nulle part, j’éviterai de supputer, mais la volonté de cet homme est incontestablement louable. (Voyez parfois comme certaines infos n’ont aucune signification, puisque l’un de nous a participé (très très très modestement) dans sa prime jeunesse, non seulement à l’enregistrement de The Wall à Miraval mais aussi au film d’Alan Parker. Et alors ?)
Mr John Farlowe voulait aussi proposer des appareils au meilleur prix et sans concession aux modes ou au look. Il est vrai qu’Exposure, il y a une décennie, s’est essayée au haut de gamme mais sans marquer les esprits.
Etant possiblement passé à côté du soutien du thatchérisme contrairement à des Linn ou Naim, Exposure est toujours resté en retrait des leaders en terme d’image mais pas forcément de qualité.
4 décennies plus tard, les produits, semble-t-il toujours étudiés et fabriqués en Angleterre, gardent le même état d’esprit, à savoir considérer que ce qui compte est à l’intérieur.
On le devine en observant l’appareil testé ce jour, le 2510 : en apparence rien ne semble avoir changé chez Exposure. Le même design sobre et convenu, la façade aluminium brossé se décline en silver et en noir.
Les fonctions minimums inchangées permettent de choisir la source par le bouton de sélection de droite ou avec la télécommande générique de la marque.
Un potentiomètre (nanti d’un petit voyant bleu), un sélecteur : rien d’avant-gardiste ici. Pas de DAC intégré par exemple, ou de cartes additionnelles possibles. Aucune fioriture, c’est un parti-pris revendiqué jusque dans la conception des circuits internes en lignes minimalistes, pour ne rien perdre du fragile signal sonore sur le chemin des composants.
Et c’est sans doute une saine recette que celle d’Exposure : faire simple avec des composants de qualité. A contre-courant d’une assourdissante pensée marketing inventant de la nouveauté tous les ans, ou redessinant de vieux modèles pour les rendre plus attractifs.
Au sein de l’équipe LeBeauSon, nous ne pouvons qu’aimer ce type de combat résolument tourné vers l’essentiel et non l’auto-proclamation, ou la course aux brevets, souvent aussi ronflants qu’inutiles.
Cependant, en y regardant de plus près – euh, et surtout en lisant les indications du constructeur -, on apprend quand même quelques changements notables par rapport aux générations précédentes :
- une nouvelle implantation des composants
- une alimentation plus costaude
- et, de série, une entrée phono (MM) ainsi qu’une sortie Pré-out.
L’appareil dispose de 5 entrées ligne RCA.
La puissance est de 2 x 75 W sous 8 ohms. Merci, ça ne veut rien dire.
Dans un coffret aux dimensions de 440 en largeur, pour 90 en hauteur et 300 mm en profondeur pour un poids de 8 kgs.
A noter que les prises prévues pour connecter les câbles d’enceintes imposent l’utilisation de fiches « bananes ». Rien d’autre.
Un prix indicatif ? 1 890 €.
Conditions du test :
Eera Tentation, Lumin U1 Mini, Atoll DAC300, Pro-ject 2Xperience SB DC, MC Hana SL, Jolida JD9, Michell TechnoDec, Ortofon 2M Blue, Fyne Audio 500, Fyne Audio 303, ATC SCM 19, Mulidine Cadence ++, Von Schweickert Audio Endeavor, Davis Courbet 4
Câblage :
Absolue Création, Neodio, MudrAkustic.
Pourquoi ce tour de piste avec plusieurs enceintes de niveau et de sensibilité différentes ?
Je ne partage pas l’idée qu’un investissement également réparti entre enceintes, source et ampli serve à coup sûr les meilleures compositions. En tout cas pas comme allant de soi.
Il arrive parfois que des rencontres, d’apparence inopportune, nous permettent de mieux comprendre ce que l’appareil en test est à même de réaliser, poussé dans ses retranchements.
Je n’ai donc pas rechigné à accommoder notre candidat à des enceintes de gammes disparates, en-dessous et au-dessus de lui. Et c’est, bonne nouvelle, avec des appareils de gamme équivalente ou supérieure qu’il livre le meilleur.
J’en déduis qu’il peut constituer un investissement dans une logique évolutive de montée en gamme à moindre coût.
RICHESSE DES TIMBRES ET ÉQUILIBRE TONAL :
Nous sommes à l’opposé des électroniques qui s’arment de basses lourdes pour gonfler les muscles : le 2510 s’installe dans le peloton de tête des appareils capables d’une noble élégance. Sur le vinyle God Bless The Child de Kenny Burrel édité par CTI Record en 71, la rondeur et le grain du micro de la « six cordes » sous les attaques de Mr Burrel, le jeu des toms et cymbales de la batterie de Billy Cobham, les couleurs de la trompette de Freddie Hubbard déroulent une panoplie de nuances très aisées à suivre.
Comme on peut s’en douter, les couleurs sont un peu schématisées comparées à quelques coûteux ténors, et caractérisées par une retenue harmonique générale, un aigu qui ne se déploie pas totalement, contractant légèrement une partie haute du médium, sans la moindre dureté ou projection bien sûr. L’impression est possiblement soulignée par un équilibre tonal qui laisse transparaitre une succulente apesanteur dans une zone médium / bas médium. Oui, c’est du jargon. Disons en gros qu’un violoncelle tire insensiblement vers l’alto. Mais connaissant le nombre d’enceintes passablement épaisses dans le même secteur (notamment anglaises), il y a fort à supposer que le choix a été déterminé d’un équilibre tonal statistiquement satisfaisant plutôt que parfaitement juste. Ce subtil manque de véhémence dans une zone souvent surchargée semble un choix d’esthète pour contourner une épaisseur fréquente dans les éléments qui encadreront l’intégré 2510.
Ainsi, la voix de Matthew Bellamy (« tomorrow’s world ») peut sembler imperceptiblement nasale, mais les notes tournantes du piano (aux couleurs évidées et tintinnabulantes d’un piano bar, mais le disque est ainsi fait) sont très clairement lisibles derrière les vite agaçantes mielleuses mièvreries de la star surestimée (Mmmhhh ? C’est le chanteur de Muse…). Lorsqu’entrent les cordes, elles restent certes un peu amalgamées et « gainées » mais modulent joliment. Les nappes de grave sont ramassées tout simplement du fait de l’absence de sous-grave mais, là encore, n’en modulent pas moins.
Le grave ne manque pas d’énergie : à défaut d’aimer la spéléologie, l’Exposure n’est pas fainéant dans le domaine, comme on l’entendra en écoutant un bon vieux FFF, la version un peu trop bien chantée mais supra-efficace de « Requiem pour un Con ». Marco Prince était possiblement inspiré par le chant étonnamment sophistiquée (pour du Hard/Funk) de Corey Glover (Living Colour) et n’en est pas loin, mais… Un peu comme l’ampli du test : pas loin de la cime, mais…
Lorsque le Carnaval des animaux (Saint-Saëns, mais est-ce utile de le préciser) entonne la marche de « L’Eléphant » conduit par Gennadi Rozhdestvensky (pas sûr d’avoir mis toutes les lettres et dans l’ordre), la contrebasse ronronne fièrement jusqu’à atteindre la perception physique de l’onde. L’accompagnement au piano marque clairement (et pas fortuitement) la différence d’instrument avec celui de Matt Bellamy.
En avançant dans l’œuvre, le talent de l’Exposure rayonne aussi sur les instruments à vent. La clarinette (« Le Coucou ») ou la flûte (« Volière ») s’expriment aériennes et détourées, possiblement guipées d’une identique fine pellicule de matière, très probablement liée à la sensible prééminence du haut-médium.
Tout cela dépendra beaucoup des enceintes et du reste de l’équipement bien sûr car, par exemple, au détriment bien sûr de la précision, l’association avec des Fyne 303 créée un équilibre totalement probant ! Ou encore avec une ATC SCM-19 pourtant d’une gamme nettement supérieure.
Nonobstant, il lui reste peut-être une pointe de timidité, comme sur la frappe sonore d’un clavier de piano où les masses résonantes semblent en retrait.
Il faut intégrer que cet appareil est plus près de la base de la catégorie de diamants (1 600 €) que dans le haut de la fourchette (3 200 €). Toute la limite de la notation.
SCENE SONORE :
Sur le « Be mine » extrait de Boys & Girls (Alabama Shakes), la guitare saturée de Brittany sonne très en dehors du triangle que forment les enceintes avec l’auditeur. La scène semble s’étirer en largeur mais campe les musiciens dans des dimensions réalistes.
Cette perception d’un spectacle large et (un peu moins) profond se confirme au détriment peut-être d’une vraie compréhension de la scène (certes, mais quel show !) sur le vinyle associant l’orchestre tonitruant de Count Basie et le swing de Sinatra, captés en 62 : An Historic Musical First. On peut quasiment compter les cuivres par les couleurs et le placement. Les notions de plans sont également plutôt compréhensibles, mais là encore, c’est plus sur la largeur que s’étire le spectacle.
Sur l’une des plages pendant les dernières déclamations (au sens noble : « art de la diction expressive pour l’interprétation d’un texte chanté ») du crooner, une espiègle trompette bouchée musarde discrètement très en dehors de l’espace délimité par les enceintes comme, profitant de sa position de spectatrice en arrière-plan, pour taquiner gentiment le Patron. Voici le genre de clin d’œil que met en lumière l’Exposure 2510 premier du nom.
RÉALISME DES DÉTAILS :
L’Exposure 2510 délivre une quantité notable de détails servant le réalisme de l’écoute, à défaut de micro-informations, ce qui est peut-être lié à une rapidité des fronts de note dans une bonne moyenne, pas de référence peut-être, perfusant toutefois une honnête vitalité.
Car l’intégré Exposure est loin d’être endormi, surtout rapporté à sa gamme ; même s’il préfère la souplesse à l’incision, il surprend souvent par des élans de nervosité sautillante.
Mais ergotons, ergotons… Les impacts sur le vibraphone de Milt Jackson (« Old Devil Moon », LP Goodbye) à la fois nets et feutrés des mailloches à enveloppe textile n’expriment pas les caractérisations ouatées qu’on a entendues par ailleurs. Le jeu de cymbales de Steve Gadd s’avère aérien, mais l’ensemble des instruments manque, dans la longueur de la note, d’un soupçon de matière, de suaves rondeurs gourmandes, la contrebasse de Ron Carter, ou même la flûte d’Hubert Laws pourraient revêtir un peu plus de substance.
Dans l’absolu !
Plus à l’aise sur des formations légères (les Trios de Beethoven par Smetana) pour suivre les évolutions distinctes des instruments ou des assemblages éclatants d’individualités (Sinatra-Basie), le 2510, aura– de fait – un peu plus de mal à rendre à César ce qui appartient à César dans la foutraque mais absolument géniale suite « Larks’ Tongue in Aspic, Pt. IV » de King Crimson extraite de The Construkction Of Light, où la formation honteusement inventive (ça n’arrête pas, ruptures ou décalages rythmiques se succédant comme dans un ballon pris dans les chutes du Niagara, virtuosités jamais isolées mais osmotiques dans la fusion irradiant le cœur atomique d’Iron Man, de musiciens en roue libre et pourtant dans une architecture inexorablement embastillée), où la découverte d’un Pat Mastelotto capable d’un si doux touché (album Damage avec David Sylvian) ou Trey Gunn d’un si grand lyrisme (même référence) deviennent dans ce tardif ouvrage de King Crimson pour l’un une mitrailleuse lourde associée à un pied de grosse caisse aussi précis qu’un RPG, et l’autre un marteau piqueur voltigeur. On sait que, sur ce titre complexe et intransigeant, quelques amplis de gamme très supérieure sauront mieux éclairer la glossolalie apparente de la base rythmique de la formation de ce qui peut, à l’extrême, devenir un bulldozer bourrin destiné au versant négatif du Hellfest. Ou, plus difficile et, honnêtement, quasiment impossible, démêler le travail d’Adrian Belew (à l’exception du solo délirant) et de Robert Fripp (qui, généreusement, accepte de rester en arrière, sachant qu’il est le boss et n’a plus rien à prouver). Mais le challenge, dans la gamme de prix d’un 2510 est difficile à relever, nous en sommes conscients.
Bravo donc au vaillant petit 2510 car il ne perd jamais son calme, ne déclare forfait en projetant telle ou telle zone du spectre et surtout n’oublie un suivi des modulations à défaut de décrypter au mieux qui fait quoi.
Confrontée à une charge musicale aussi complexe, la hifi majoritaire se mélange souvent les pinceaux. Ne laissant pas les nuances fines, tout le spectre des matières se développer entièrement. L’Exposure s’en sort passablement mieux que la moyenne. Félicitations, parce que franchement, l’exercice n’est pas sympa.
QUALITÉ DU SWING, DE LA VITALITÉ, DE LA DYNAMIQUE :
La Valse en E mineur KK IVa/15 de Chopin, interprétée par Stephen Hough se déguste exquise et enjouée. Les doigts virevoltent légers puis énergiques sur les touches du clavier. On loue une fois de plus la belle fluidité de torrent de montagne qui caractérise cet appareil.
Peut-on parler d’un grand swingueur ? Non. Tout semble couler de source, limpide sans être écrasé d’une lumière trop forte… Délicat et transparent en somme, le récit que transcrit le 2510 n’oublie pas d’introduire rythme et musicalité, mais sans s’attarder sur les particularités de rebonds ou errances des musiciens folâtres.
On le constate sur le vinyle d’Helen Merril, The Feeling is Mutual (avec Dick Katz en 1967) où Lady Helen et les musiciens qui ont pourtant le swing dans le sang (et même un groove d’indolent à espiègle pour Madame M) paraissent un peu anémiés face à quelques référents de la reproduction musicale, alors, que, contradictoirement, le plaisir à écouter l’élégance de la grande dame et ses compagnons est indéniable.
Par pure curiosité, en interrogeant des visiteurs sur cette notion de swing, personne n’a semblé frustré, et c’est donc nous qui en demandons sans doute trop.
En conclusion, il semble que l’équipe d’Exposure ait fait un arbitrage d’équilibre entre rigueur et musicalité en refusant l’excès d’un enthousiasme trop latin au profit d’un sens accompli de l’inflexion métaphonique.
EXPRESSIVITÉ :
La Symphonie n°2 de Sibelius interprétée par l’Orchestre Symphonique de Göteborg, dirigé par Santtu-Matias Rouvali est un bon étalon d’expressivité. Même si la direction du maître réussit à donner du tonus là où d’autres sombrent dans une description trop mièvre, elle n’en est pas moins piégeuse. Le récit passe par des moments d’exaltation contrastés oscillant entre tableaux champêtres délectables et d’autres plus passionnés. L’Exposure 2510 ne passe certes pas à côté des degrés d’intensité humaine, alors qu’il maintient comme une urgence tout du long de l’œuvre offrant même dans les moments de répits une tension, un suspens étonnant.
N’est-ce pas un peu trop ?
Cette sensation d’alerte se reproduit presque sans discontinuer sur l’œuvre de Respighi : les Feste Romane racontées par le LSO conduit par Sir Eugene Goossens en 1958. La bonne transparence de l’appareil rend hommage à l’œuvre en soulignant la distinction des pupitres. Tout juste regretté-je des nuances entre pianissimo et forte, du relief rythmique et humain que j’ai pu connaître par ailleurs sur ce disque éblouissant.
C’est curieux, parce que l’appareil est à côté de cela vivant, printanier, enjoué.
Le suivi mélodique est incontestable et si je reste parfois sous-impliqué, je ne me sens pas pour autant particulièrement en manque ; c’est plus une question de ré-étalonnage personnel qui prend un peu de temps m’amenant à avouer mon admiration pour mes collègues chroniqueurs d’autres revues qui enchaînent les bancs d’essai sans paraître souffrir des écarts de gamme outranciers entre les appareil d’un même mois.
Il faut dire que prix ne vaut pas qualité en haute-fidélité, et c’est le truisme qui hausse le 2510 près des marches du podium : il en donne beaucoup plus que des rivaux prétendant jouer dans une cour plus ambitieuse.
PLAISIR SUBJECTIF :
Raffiné, sautillant, l’intégré 2510 est un tremplin réjouissant vers le haut-de-gamme Ce n’est pas un surdoué côté fiche technique. Mais, vous le savez maintenant, c’est le cadet de nos centres d’intérêt.
En dépit d’une présentation de papy, de refus du gadget ou de modernité technique, il se consacre à l’essentiel : vous approcher de l’intimité musicale.
Pas vraiment universel en dépit d’une bonne puissance, vous lui épargnerez ces enceintes dont l’impédance basse ou torturée abattrait un taureau de compétition si vous voulez profiter de son harmonieuse fluence, une scène large et respirante, une mise en lumière souriante des instruments.
Bref, passer de bons moments en musique à défaut de serrer la main des musiciens.
RAPPORT QUALITÉ/PRIX :
Des versions précédentes de l’intégré Exposure 2510, on louait le sens du rythme, les capacités de mise en scène ouverte, la retranscription délicate des timbres. La nouvelle mouture bonifiée de ce classique ne perd rien des lettres de noblesse héritées de sa lignée. Il pourrait encore gagner en vigueur, sans doute, pour devenir plus universel afin de s’associer à un plus grand nombre d’enceintes ; mais tel quel, il ouvre déjà sur un choix large.
A écouter impérativement dans cette gamme de prix, surtout si vous aimez légèreté et musicalité et n’êtes pas un adepte des gadgets.