The Silver Veil est de ces albums mal écoutés, pas suffisamment, un peu vite, mais heureusement remis à plus tard…
… De ces disques que l’on ne comprend pas immédiatement, mais qui s’attardent dans une antichambre de la mémoire et qui, une nuit, dans un instant de solitude ou de « vagalame », s’illuminent tels des joyaux, comme pour s’offrir en bande originale à une tranche de notre vie.
Qu’est-ce qui se cache derrière ces noms à rallonge ? Je ne vais pas vous réécrire les intentions des deux musiciens qui ont inventé ce bel univers, sombre et aéré à la fois. Au passage, je signale que ce ne sont pas des minots.
Rap, Hip Hop, voire Trip Hop, un zeste de Funk, on s’en fout un peu …
Autant vous prévenir : il faut parfois s’accrocher et il y a peu de répit dans ce tourbillon proposé par quatre pointures superlatives. Mais si vous décidez de vous laisser porter, nul doute que vous ressortirez de l’expérience aussi souriant que ces gentilshommes qui vous auront nourri, enrichi, embarqué dans leur folie contagieuse.
Alors que le sujet est grave puisqu’il repose sur la vision d’un monde en régression.
J’étais curieux de savoir ce que cette jeune femme (Mackenzie Scott) allait pouvoir faire après le très réussi et engagé « Sprinter ».
Alors que les textes évoquent, semble-t-il « l’utilisation du corps comme un engin austère où le plaisir, le désir et l’absolution sexuels sont abordés de front, sans aucune pudeur ! » (Stéphanie Des Lauriers) - quel programme !